Croquis de machines – Mécaniques dessinées
2019 a été une année commémorative pour Léonard de Vinci, puisqu’elle a marqué le 500è anniversaire de sa mort. L’artiste nous a laissé en héritage des milliers de dessins de machines qui témoignent de son intérêt pour la mécanique. La bibliothèque d’Étude et du Patrimoine de Toulouse a rendu un hommage au Grand Homme dans le cadre de l’exposition « Croquis de machines – Mécaniques dessinées » qui a débuté le 19 novembre dernier et prendra fin le 12 janvier prochain.
Si nous n’avons pas de documents inédits, ni le moindre feuillet original de codex dans nos fonds concernant Léonard de Vinci, notons cependant ce court extrait évoquant le tableau La mort de Léonard de Vinci (1819), par Jean Auguste Dominique Ingres lors d’une exposition de 1850 à Toulouse
Un volet de l’exposition s’attarde sur les planches encyclopédiques de différentes époques, l’occasion d’évoquer ici la toute première encyclopédie du savoir d’Ephraïm Chambers (1680-1740): Cyclopaedia or an universal dictionary of arts and sciences, possédée par la bibliothèque et qui inspira fortement Denis Diderot pour son Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éditée entre 1751 et 1772. Vaste chantier iconographique, l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert, aujourd’hui entièrement accessible en ligne, fut le symbole même de la notion de progrès.
Informer un public cherchant à utiliser le savoir dans la vie pratique, c’est exactement ce que proposent les Manuels Roret publiés de 1822 à 1939, encyclopédie des savoir-faire et de la vie professionnelle d’une grande variété. C’est Nicolas-Edme Roret (1797-1860) libraire et éditeur, qui eut l’idée de ces ouvrages. Il publie ainsi plus de 350 manuels petits et maniables, de lecture aisée, donnant des renseignements techniques et de qualité.
L’art du dessin – dans ses aspects techniques, graphiques et imaginatifs- se trouve évidemment aux premières loges de l’exposition. Quelques exemplaires de titres de presse conservés dans nos fonds comme l’Aérophile, la Mécanique populaire, témoignent de cette volonté d’accessibilité immédiate aux sciences par le grand public dès le début du 20e siècle.
Enfin comment ne pas citer cette figure familière aux toulousains, François Delarozière, directeur de la compagnie « La Machine », qui nous a prêté pour l’occasion quelques carnets originaux et cinq de ses lithographies. Ces dessins et croquis marquent le début du long travail de fabrication de ses gigantesques et magnifiques machines de spectacle, tout droit sorties de l’imaginaire de leur créateur et de ses idées visionnaires.
Et pour terminer une interview de François Delarozière (durée 4:18) présentant son ouvrage Bestiaire, machines et ornements paru en 2015 aux éditions Actes Sud, où il aborde l’importance du dessin dans son processus créatif.