Portraits de Toulousaines : Les actrices

L’équipe de Rosalis poursuit son tour d’horizon des portraits de Toulousaines, plus ou moins restées célèbres dans l’Histoire, mais dont les destins (extra) ordinaires méritent d’être sortis de l’oubli. Cet article met en avant des actrices de théâtre qui sont nées ou ont vécu à Toulouse.

La Bibliothèque de Toulouse et Rosalis se sont engagés depuis plusieurs mois sur des cycles de contribution à des articles Wikipédia sur des portraits de femmes toulousaines, en lien avec les associations Wikimedia France et les sans pagEs.

Jeanne-Rose-Guyonne BENOZZI, dite Silvia Baletti (1701, Toulouse – 1758, Paris)

Gravure extraite de : Gustave Larroumet, Marivaux, sa vie et ses oeuvres, Hachette, Paris, 1882, entre p. 54-55

Jeanne-Rose-Guyonne Benozzi, plus connue sous le nom de scène « Silvia Balletti », est une actrice de la première moitié du 18e siècle. Née le 27 juin 1701 à Toulouse, de parents italiens, elle profite de son aisance dans la langue française et italienne pour intégrer la Comédie Italienne à Paris, où elle se produit entre 1716 et 1758. Son talent comique lui permet de devenir l’interprète d’élection des comédies de Marivaux pendant plus de trente ans, notamment dans Le Jeu de l’Amour et du hasard, Arlequin poli par l’amour et l’Amante romanesque. Elle a également joué pour Beauchamp dans Le Portrait en 1727. Ses nombreux rôles lui permettent de devenir l’une des actrices les plus célèbres de son temps.

Silvia Baletti est mariée à un acteur italien, Giuseppe Balleti, avec qui elle a quatre enfants. Elle transmet la passion du spectacle à ses enfants, dont trois embrassent le métier : Antoine-Louis devient acteur au Théâtre italien, Manon est actrice et Louis est danseur. Elle meurt le 16 septembre 1758 à Paris, à seulement 57 ans. Casanova dit avoir eu une relation avec elle.

Vu dans Gallica !

Maurice Sand, Masques et bouffons, comédie italienne, Tome 2, Paris, 1862, p. 192-193

Bibliographie

Marie-Angélique SERVANDONI, dite « Angélique d’Hannetaire » (1749, Toulouse – 1822, Paris)

Gilles-Lambert Godecharle, Buste d’Angélique d’Hannetaire, photo. Michel Wal, 2013 ( WikiCommons)

Marie-Angélique Servandoni, née le 22 septembre 1749 à Toulouse, est une actrice française née dans une famille de comédiens. Son père est directeur de théâtre. Elle se forme auprès du musicien autrichien Ignace Vitzthumb. À seulement 12 ans, elle débute comme comédienne dans La Servante maîtresse de Pierre Baurans aux côtés d’Alexandre Bultos au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Repérée pour son talent, à 17 ans, elle rejoint la troupe des Comédiens ordinaires du prince Charles de Lorraine en 1766. En 1777, elle tient le rôle principal dans l’opéra-comique Céphalide ou les Autres Mariages samnites.

Elle arrête sa carrière en 1779, à l’âge de 30 ans. Puis elle déménage de Bruxelles vers Paris en 1784. Elle meurt à Paris en 1822.

Vu dans Gallica !

F. Faber, Histoire du théâtre français en Belgique, depuis son origine jusqu’à nos jours, Tome 1, 1878-1880

Bibliographie

Madame Albert (1805, Toulouse – 1860, Chartres)

Pierre Louis Grevedon, Mme Albert, du théâtre des Nouveautés, 1829, British Museum, WikiCommons

Marie Charlotte Thérèse Vernet, plus connue sous le nom de Mme Albert, née à Toulouse en 1805, est une actrice de théâtre. Elle commence à jouer dès l’âge de 4 ans. En parallèle, elle apprend également le chant et intègre l’opéra de Toulouse. Elle mène deux carrières distinctes : l’une de comédienne de vaudeville à Montpellier, Nîmes et Perpignan, l’autre de chanteuse lyrique à Toulouse. Elle monte à Paris en 1825 et intègre la troupe lyrique de l’Odéon. Sa carrière parisienne lancée, elle intègre divers théâtres pour jouer des vaudevilles et des comédies, comme dans L’ange gardien où elle joue le rôle de Sophie.

L’ange gardien. Acte 1er : Stello (Hippolyte) Fréderick (Taigny) Sophie (Mme Albert) Hierzen (Achille) Blumfield (Ballard), lithographie, 1837, Gallica

Cependant, elle doit interrompre sa carrière brutalement en raison d’un cancer du sein. Après son rétablissement, elle rejoue un peu au Théâtre de la Gaité à Paris avec son mari. Mais suite à une rechute, elle doit se retirer dans une maison de santé tenue par des religieuses où elle meurt à l’âge de 54 ans.

Vu dans Gallica !

Article « Albert, Mme » dans : Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, 20e siècle

Bibliographie

  • Article « Théâtre du Capitole », dans : L’Agent dramatique du Midi, 3 août 1848
  • Article « Albert, Mme » dans : Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, 20e siècle

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